L’huile d’olive est un produit à forte valeur ajoutée. L’huile extra-vierge tunisienne est commercialisée dans presque tous les pays. Mohamed Ali Kotti nous donne plus de détails au sujet de ce produit.
Mohamed Ali Kotti, docteur en pharmacie, est un passionné et un amoureux de l’olivier et de l’huile d’olive. Au départ, il s’est intéressé à la culture biologique des oliviers, variété Chemlali puis à la production d’huile d’olive de qualité. Ainsi, il a lancé sa marque Olea. M.Kotti a gagné, dès la première année, 12 médailles dans différents concours internationaux.
Nous avons des variétés extraordinaires qui donnent une huile d’olive de très grande qualité avec un profil aromatique distingué. Cette huile est très demandée à l’étranger, a affirmé M.Kotti. Il faut dénicher des marchés un peu partout dans le monde, car le prix dépend toujours de l’offre et la demande. Il y a une bourse de l’huile d’olive dans chaque pays producteur d’huile d’olive. Maintenant, il faut se distinguer avec le bio, la qualité et le marketing.
Exportation en vrac
Le marché local consomme annuellement entre 30.000 et 40.000 t. Le reste est exporté en grande partie en vrac. L’exportation de l’huile d’olive conditionnée reste très faible. Il y a des marchés qui sont demandeurs d’huile d’olive tunisienne, comme le marché américain, canadien ou chinois, et cela nécessite un budget de marketing et une connaissance de la réglementation en vigueur. L’Etat tunisien, à travers des représentations diplomatiques, peut nous aider à nous implanter dans ces pays.
Malgré les difficultés, M.Kotti encourage les agriculteurs à utiliser la culture biologique. En effet, la qualité commence déjà au champ (l’indice de maturité, culture à la main, transport en caisse) et les producteurs d’huile d’olive sont appelés à faire plus d’effort pour avoir une huile de qualité vierge extra en maîtrisant le processus industriel (trituration à froid, sans ajout d’eau). Le stockage est très important pour préserver la qualité de l’huile d’olive (citerne en inox, à l’abri de la lumière, la chaleur et l’air).
L’huile d’olive nécessite toute l’attention et la délicatesse pour préserver ses qualités nutritionnelles, gustatives et aromatiques.
La production de la saison 2020/2021 était de l’ordre de 140.000 t, alors que celle de 2019/2020 était de 440.000 t. Cette grande différence au niveau de la production est due à l’alternance et aux conditions météorologiques, ce qui représente un handicap pour conserver des marchés internationaux. Il faut donc trouver des solutions pour assurer une continuité dans la production. Cela passe par l’irrigation et l’implantation d’oliviers en intensif et super-intensif.